Il était une fois, il y a bien longtemps, une jeune femme ( oui, oui j'ai été jeune un jour) qui rêvait de monter sur scène, mais qui était bien trop timide pour oser frapper à la porte d'une asso de théâtre.
Au détour d'une conversation informelle, elle fait la connaissance d'un comédien amateur (qui s'avère d'ailleurs être également un cousin par alliance, mais ceci est une autre histoire). Il lui explique qu'il fait partie d'une troupe et lui propose de venir leur rendre visite, à la prochaine rentrée. Enthousiaste, elle accepte, l'été se profile, la rentrée est encore loin...
Puis la saison estivale touche à sa fin et la jeune femme sent son enthousiasme faiblir et sa timidité reprendre le dessus: c'est décidé, elle n'ira pas à la rencontre prévue. Le cousin éloigné ne lui en voudra pas et en plus, il a probablement oublié sa proposition depuis le temps!
Comment ça le téléphone sonne? La veille de la rentrée théâtrale? Et si elle ne répondait pas? Ce serait tellement plus simple...
" Allo? c'est Alain, tu te souviens?"
Tu parles si elle s'en souvient!
" J'ai parlé de toi aux copains de la troupe, on t'attend demain pour faire connaissance. Salut!"
Comment ça " on t'attend demain?". Mais elle n'est pas prête du tout, elle s'était dit qu'elle n'irait pas, c'était clair dans sa tête! Bon, en même temps, ce serait impoli de ne pas les saluer, après tout, ça n'engage à rien...
Et c'est comme ça que j'ai fait leur connaissance, toute une bande de joyeux copains, qui m'ont accueillie avec tellement de gentillesse et de bonne humeur, que je ne pouvais pas faire autrement que d'y retourner. Sans m'en rendre compte, je me suis accrochée à eux comme une moule à son rocher, ils sont devenus ma drogue, mon addiction, ma deuxième famille... D'exercices en fous-rires, en improvisations ( je déteste cet exercice!), les répétitions se sont enchaînées, les liens se sont resserrés, le stress des spectacles nous a soudés, les coulisses sont devenues notre terrain de jeu pendant les répétitions mais aussi notre terrain de méditation et de concentration pendant les représentations, et si leurs murs pouvaient parler...
20 ans se sont écoulés ( à peu près hein), la troupe est toujours là, elle est toujours ma drogue, mon addiction, ma 2eme famille, ma bouffée d'oxygène, ma soupape... J'attends chaque jeudi avec fébrilité, avec ardeur, avec enthousiasme ( comment ça j'en fais trop?) Mais c'est normal, grâce à eux je suis devenue comédienne! Et qu'est-ce-que je les aime!
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